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 Les psychoses de l'adulte

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Aela
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MessageSujet: Les psychoses de l'adulte   Les psychoses de l'adulte Icon_minitimeMar 7 Juin - 19:40

Les psychoses de l'adulte.

Deux critères se retrouvent dans toutes les psychoses :

- La perte de contact avec la réalité.
- Les troubles de l'identité.

La perte de contact avec la réalité désigne des phénomènes comme la disparition du sens des choses ou la construction d'une autre réalité à laquelle le sujet adhère, ou peut alors parler de délire. Par exemple, le patient croit que sa pensée est sous le contrôle d'un persécuteur, ou qu'il n'a plus de communication avec les autres, ou alors que les gens semblent étranges, etc.

Les troubles de l'identité prennent de multiples formes : perte des repères corporels, modifications de l'image du corps, sentiment d'avoir un corps poreux ou sans organes, incertitude concernant l'identité du genre, méconnaissance de son patronyme et certitude de porter un autre nom, manière inappropriée de se désigner.

Le délire est une reconstruction de la réalité effectuée par le patient inconsciemment afin de se protéger d'une représentation ou d'une réalité intolérable. En bref, c'est un mécanisme de défense, mais ce mécanisme est défectueux. C'est pourquoi le délire est, pour le patient, une réalité.

Autres signes d'une psychose :

- Méconnaissance du trouble. Le patient n'en a pas conscience, on parle d'anosognosie.
- Gravité des troubles et incapacité à répondre aux exigences de la vie quotidienne.
- Délires, hallucinations, passages à l'acte.
- L'angoisse.

[color:9d4b=blue]Le délire :

Le délire est un ensemble d'idées erronées qui sont en opposition avec la réalité et auxquelles le sujet croit. Il y a un décalage avec la réalité, une certitude inébranlable et un caractère excessif.

Voici les différents thèmes du délire :

Les idées délirantes d'influence : les pensées, les sensations, les actes sont imposés par une force ou une volonté extérieure qui « influence » le patient.
Les idées de persécution : le patient est attaqué, trompé ou harcelé par une personne précise ou non désignée.
Les idées de grandeur ou mégalomaniaques : sentiment exagéré de son importance, de son pouvoir ou de son identité.
Les idées de jalousie.
Les idées de référence : le patient est l'objet de l'intérêt des autres. Les faits, les objets ou les personnes prennent une signification négative se rapportant spécifiquement à lui.
Les idées hypocondriaques : mauvais fonctionnement du corps et existence de maladies.
Les idées délirantes de négation : une partie de soi, des autres ou du monde n'existe plus.
Les idées délirantes mystiques ou religieuses : le patient croit par exemple être le messager de Dieu.
Les idées érotomaniaques : croyance irréelle d'être aimé par une personne précise.
Les idées délirantes bizarres : le patient considère sa propre culture comme invraisemblable.
Les pensées imposées : le sujet croit que certaines pensées ont été introduites dans son esprit.

Une idée délirante peut comporter plusieurs thèmes, et un délire peut être composé de plusieurs idées délirantes.

Les mécanismes du délire sont les moyens par lesquels il se construit, ce qui l'organise.

Voici les mécanismes du délire :

L'intuition : l'idée délirante est admise comme telle, sans vérification ni logique. L'idée s'impose brutalement, sans analyse ni réflexion, avec conviction.

L'imagination : le sujet construit, invente des situations, des événements, qui vont s'enrichir au gré des évocations.

L'illusion : le délire s'organise à partir d'une perception réelle mais transformée. C'est différent de l'interprétation qui porte sur des faits réels, et de l'hallucination qui ne repose sur aucune réalité.

L'interprétation : explication fausse d'un élément de la réalité.

L'hallucination : perception sans objet à percevoir.

Définitions :

On dit qu'un délire est systématisé quand il a un développement cohérent et ordonné. Il est polymorphe quand il y a une multiplicité de thèmes et de mécanismes.

L'hallucination est une perception sensorielle qui procure la même sensation immédiate de réalité qu'une perception en l'absence de stimulation externe de l'organe sensoriel en question.

L'automatisme mental consiste en une automatisation et une mécanisation d'une partie de l'activité psychique : perte de contrôle d'une partie des pensées qui s'imposent à l'esprit involontairement (intrusion).

Contrairement à la psychose, dans la névrose le sujet est conscient de sa maladie et est dans la réalité.

Bion :

Selon Bion, la personnalité psychotique se caractérise par quatre traits dominants :

- L'intolérance à la frustration.
- La prédominance des pulsions destructrices qui s'exprime par une haine violente contre la réalité interne et externe.
- La crainte d'un anéantissement imminent.
- L'établissement de relations marquées par leur précarité et la ténacité du sujet à les préserver.

Cheminement :

Dans un premier temps, le sujet psychotique se défend contre une réalité insupportable par le déni comme si ce fragment de la réalité n'avait jamais existé.
Ce fragment de réalité intolérable, après avoir été supprimé, est remplacé par une réalité plus supportable. Les constructions délirantes et hallucinatoires viennent comme des reconstructions, des réalités de substitution. Le psychotique rebâtit un univers non pas plus splendide, mais tel qu'il puisse de nouveau y vivre. C'est une réparation visant à reconstruire une certaine continuité avec la réalité externe et à compenser la perte du fragment de réalité déniée.

Les mécanismes de déni et de rejet de la réalité visent à se protéger d'un fragment de réalité insupportable. Mais cette réalité fait retour dans le délire et dans l'hallucination.

Dans les psychoses on retrouve :

Les schizophrénies : voire l'article spécifique sur le forum.

Les psychoses aiguës ou bouffée délirante aiguë :
Le terme de psychose délirante aiguë désigne des états psychotiques d'installation brutale, caractérisés par la richesse et le polymorphisme des phénomènes délirants et par sa brièveté. Ce phénomène est vécu avec conviction, variabilité et labilité de l'humeur, dépersonnalisation et déréalisation.

Les formes psychotiques de troubles thymiques :
- La mélancolie: état dépressif sévère avec auto-accusation, idées d'indignité, de ruine, d'incurabilité, voire de négation.
- La manie : élévation de l'humeur, de l'énergie et de l'activité.
- La psychose maniaco-dépressive (ou trouble bipolaire) : succession d'épisodes maniaques et/ou dépressifs.

La psychose hallucinatoire chronique (PHC) :
Délire chronique de mécanisme principal hallucinatoire, sans dissociation mentale, avec automatisme mental et adhésion totale.

La paraphrénie :
Etats délirants rares. Le mécanisme prédominant est l'imagination délirante avec thèmes fantastiques et cosmiques.

Les délires paranoïaques :
Etats délirants chroniques de mécanismes interprétatif et systématisé. Caractère cohérent avec conviction absolue et inébranlable.

Source : Les psychoses de l'adulte, J.L. Pedinielli, G. Gimenez. L'ECN en fiches. Psychiatrie.
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