Illusions et hallucinations

Il faut tout d’abord distinguer les illusions des hallucinations.

Les illusions peuvent concerner tous les sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher. Elles correspondent à une fausse interprétation de ce que nous avons perçu. Par exemple, voir un serpent sur les couvertures de son lit alors qu’il s’agit des plis formés par les couvertures, est une illusion visuelle. Dans ce cas là, la personne peut se rendre compte de l’illusion lorsqu’elle tire les couvertures, lissant alors les plis qu’elles formaient.
Les illusions, crées par l’interprétation de ce que l’on perçoit sont un vrai piège pour ceux qui croient aux manifestations occultes. Je pourrais les appeler « les pièges de l’esprit ». Elles peuvent subitement nous angoisser, notre cerveau interprétant ce que nous voulons inconsciemment interpréter, ou encore, nous fasciner. Selon moi, elles sont à l’origine des croyances, l’esprit humain se persuadant par des illusions de l’apparition de tel ou tel phénomène. Attention, les croyances ont leurs côtés négatifs, mais aussi positifs, donc je ne les blâme pas !

Les hallucinations sont d’un tout autre ordre. Je pense que nous pouvons les qualifier de symptômes, apparaissant dans des pathologies telles que les psychoses ou les maladies neurodégénératives, ou encore à la suite de certains traitements médicamenteux ou substances nocives. Elles peuvent concerner tous les sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher.
En ce qui concerne les psychoses, les hallucinations correspondent à un mécanisme de défense. Afin de se protéger contre une réalité insupportable, la personne va créer une autre réalité par le biais des hallucinations, comme une décharge de l’insupportable. Le refoulement, mécanisme de défense, a échoué, et la personne doit donc utiliser un autre mécanisme de défense pour protéger son psychisme : les hallucinations. La représentation vécue comme insupportable va se décharger dans la réalité. Les délires de type paranoïde, ou autre, utilisent le même fonctionnement.
Les hallucinations des suites de la prise de traitement médicamenteux ou de substances nocives sont provoquées par la stimulation de certains neurones, mais cela reste trop complexe pour que je puisse vous l’expliquer ! Dans les maladies neurodégénératives, les hallucinations peuvent être causées par des traitements médicamenteux, mais surtout par l’avancée de la maladie et la perte neuronale.
Parler d’hallucinations et/ou de délires fait souvent peur, d’une part parce que c’est impressionnant et qu’on a du mal à comprendre ce qui se passe chez l’autre, et d’autre part parce qu’on a peur de devenir un halluciné, quelqu’un qui perdrait tout contrôle et pourrait faire du mal à autrui du fait qu’une petite voix lui a dit de tuer telle personne par exemple. La peur d’être dépendant d’une hallucination. Tout d’abord j’aimerais vous dire qu’il y a plusieurs schizophrénies et que, selon moi, les schizophrènes sont bien moins dangereux qu’une personne « normale » ou que quelqu’un souffrant d’une autre maladie comme la psychopathie. Tous les schizophrènes n’entendent pas des voix. Tous les schizophrènes n’ont pas d’hallucinations. Les schizophrènes violents sont rares, ce sont juste les médias qui en font trop ! Et puis, je vais peut-être choquer mais on peut aussi bien vivre avec sa schizophrénie, ou avec ses hallucinations. Peut-être qu’on vit mieux d’ailleurs, je ne sais pas, mais je pense que c’est possible d’y penser. Chaque personne est différente, ne l’oublions jamais : pas de généralisation abusive !

Je précise que j’ai abordé ce thème en raison de nombreuses interrogations que beaucoup de personnes se posent à ce sujet, notamment par rapport à ce qu’on peut entendre dans les médias (schizophrénie, etc.), mais c’est surtout par rapport aux croyances occultes. Ce n’est pas forcément pour vous faire douter de ce que vous pouvez percevoir mais cela me semble important de s’interroger et d’y réfléchir. Se poser des questions ça peut faire mal mais, selon moi, ça permet surtout d’avancer.