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 définition et rôle du psychologue

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Aela
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Aela


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MessageSujet: définition et rôle du psychologue   définition et rôle du psychologue Icon_minitimeMer 16 Oct - 16:51

Qu’est-ce qu’un psychologue ?



Tout d’abord, pour être psychologue il faut être formé. Minimum : master de psychologie (bac+5). Lors de ce master, un minimum d’heures de stage est exigé, il s’agit donc d’une formation professionnelle. Je le précise parce que pour être psychologue il faut avoir un minimum de connaissances et de compétences.

Nous avons deux santés : la santé du corps (le travail des médecins), et la santé du psychisme (le travail du psychologue). Le psychologue est donc spécialiste de la santé du psychisme.


Différentes spécialités existent : psychologue de l’enfant et de l’adolescent, psychologue du travail, psychologue de la santé, psychologue gérontologue (vieillissement normal et pathologique), neuropsychologue, psychologue spécialisé dans le handicap physique et mental, psychologue criminologue, psychologue animalier, etc. Ces spécialités se retrouvent selon le master professionnel effectué, mais aussi selon des formations supplémentaires (spécialistes de l’analyse du groupe familiale, techniques particulières d’entretiens cliniques, etc.).

C’est un métier tellement riche qu’il n’est jamais exhaustif et toujours en évolution. Le psychisme humain est tellement complexe que la réflexion et le travail d’analyse des techniques, connaissances et compétences, est continu et illimité.

La psychanalyse nécessite une formation spécifique. Un psychologue n’est donc pas toujours un psychanalyste.

Un psychothérapeute a une formation différente. Il n’a pas les mêmes compétences, ni les mêmes connaissances.

Un psychiatre est un médecin. Il peut proscrire des traitements médicamenteux, ce qui n’est pas le cas du psychologue, et sa formation est aussi différente.

Ainsi, selon ses besoins, c’est au patient de choisir qui il souhaite rencontrer.


En ce qui concerne le psychologue, sa mission principale est d’assurer l’intégrité physique et psychique de son patient. Il doit écouter la parole de son patient : écouter ce qui se dit mais aussi ce qui ne se dit pas, les mimiques, le comportement, le ton et le rythme de la voix, la respiration, les silences.

Cette écoute est particulière, nous parlons de double-écoute : en effet, il s’agit d’écouter ce qui se passe chez le patient, mais aussi ce qui se passe en nous-mêmes : qu’est-ce que nous ressentons quand le patient dit ou ne dit pas telle ou telle chose, à quoi cela nous renvoie.
Nous parlons alors d’étude du contre-transfert : étudier ce qui se passe en nous afin de mettre du sens sur ce qui se passe dans la relation patient-psychologue.
Etre à l’écoute de soi c’est alors être à l’écoute de l’autre.
Le transfert est un processus psychique permettant au patient de décharger  ses affects dans le psychisme du psychologue. Le contre-transfert correspond à ce que ressent le psychologue, à ce que cela lui renvoie en termes de vécu et d’affect.
L’entretien entre un psychologue et son patient est donc une rencontre. C’est la rencontre entre deux psychismes qui s’écoutent et s’interpellent.
Sans les processus transféro-contre-transférentiels, c’est-à-dire sans le transfert et le contre-transfert, le travail d’élaboration de la pensée est impossible, et dans ce cas là il vaut mieux stopper la rencontre car cela mène à une impasse. D’où l’analyse fine de ces processus dans la rencontre avec un patient.
Voici une difficulté importante du psychologue : écouter et s’écouter, ne pas mettre de barrières psychiques face à la souffrance de l’autre mais au contraire l’accepter et accepter ce que nous ressentons face à cette souffrance, l’analyser et l’étudier afin que le patient sorte de l’impasse dans laquelle il se trouve. Sans analyse de ce que le psychologue ressent, le travail psychique stagne.


L’empathie est aussi primordiale et coule de source puisqu’il s’agit de se mettre à la place du patient afin de comprendre ce qu’il ressent. Il faut cependant prendre garde à la contagion émotionnelle : il ne s’agit pas de pleurer avec son patient, car sinon ça serait casser toute la relation spécifique patient-psychologue et nous ne risquons pas d’aider un patient en pleurant avec lui, cela entraînerait tous les fantasmes que le patient et le psychologue peuvent produire.
Il s’agit alors de garder la « juste distance ». Ne pas être trop proche du patient, ni trop éloigné. Etablir une relation de confiance mais pas trop car le psychologue n’est pas un ami ni un proche.
Encore une difficulté supplémentaire : garder ses distances mais pas trop non plus…


Les fantasmes d’une relation patient-psychologue sont complexes. Les fantasmes relatifs à la sexualité (une relation interdite) mais pas seulement. En effet, le psychologue peut être assimilé au père ou à la mère que nous n’avons jamais eu, ou au fils ou à la fille que nous n’avons jamais eu, etc. Il peut rappeler un parent, un grand-parent, un ami perdu, etc. De même du côté du psychologue, son patient peut le renvoyer au parent qu’il n’a jamais eu, etc.
Donc encore une difficulté supplémentaire : faire face à ses fantasmes, les accepter et les analyser.


Le psychologue, comme tout le monde, a aussi ses limites. De part son histoire personnel, s’il ressent des difficultés auprès de tel patient, si un patient le dégoûte, ou s’il se sent dans l’incapacité de partager une rencontre avec un patient sans en souffrir psychiquement, alors il doit le reconnaître et accepter de passer la main à un collègue.
Difficulté supplémentaire : prendre conscience de ses limites, accepter de ne pas être un héro pouvant sauver tout le monde.


Dans une institution, le psychologue rencontre ses patients, mais aussi leur entourage, les équipes soignantes et le personnel en général, les problèmes mais aussi les avantages de la structure, ainsi que l’histoire de l’institution et de sa direction. Il doit prendre en compte tout ce qui tourne autour de ses patients et faire sa place parmi tous ces éléments. Ce qui rend les choses difficiles c’est que la profession de psychologue est spécifique : le psychologue ne fait pas parti de l’administration, ni de la direction, ni de l’équipe soignante : il est entre tout cela.
Difficulté supplémentaire : trouver sa place, faire en sorte que les autres comprennent sa place et son rôle.


Une baguette magique ? Aie aux préjugés ! Et non le psychologue n’a pas de baguette magique… il aimerait bien mais non.


« Le psychologue est riche, et en plus son travail consiste à écouter les gens c’est facile tout le monde peut le faire ! » Aie aie aie le gros préjugé à la noix !
Déjà, le psychologue n’est pas riche, ça s’était du temps de Freud, la société a changé depuis.
Le travail du psychologue consiste à écouter la parole de l’autre certes, mais ce n’est pas que ça, il ne s’agit pas d’écouter quelqu’un et de ne rien en faire. Déjà parce que c’est écouter sans juger, ce qui est très délicat parce que nous avons tous des préjugés. Ecouter sans juger, c’est-à-dire ne pas tirer de conclusions hâtives selon les croyances de l’autre, sa couleur de peau, son origine ethnique, son âge, etc. Et la parole de l’autre qu’est-ce qu’on en fait ? Il s’agit d’analyser ce qui s’est dit, ce qui ne s’est pas dit, ce qui s’est passé pendant l’entretien, le comportement et le faciès de l’individu, mais aussi d’analyser ce que le psychologue a ressenti pendant la relation, et d’interpréter tout ça.
De plus, pendant l’entretien, il ne s’agit pas de seulement écouter, le psychologue parle aussi, et oui ! Il aide son patient à cheminer dans ses pensées, à y mettre du sens, le but étant d’amener son patient à cheminer, et pas de le faire à sa place. Donc difficulté supplémentaire : ne pas dire ce qu’il faut faire, amener la réflexion de l’autre. Il faut que cela vienne du patient sinon ça ne servira à rien.


Le psychologue peut intervenir sous la forme d’entretien, mais aussi au sein d’un groupe de parole ou d’un atelier thérapeutique. Auprès du personnel d’une entreprise ou d’une institution, il peut mettre en place des analyses de pratique : écouter les difficultés du personnel, les amener à y réfléchir, à prendre conscience de ce qui se passe en eux d’un point de vue psychique, prendre conscience qu’ils partagent les mêmes souffrances et réfléchir ensemble à une ou des solutions. Le psychologue peut intervenir au niveau de la direction en faisant part de ses observations et de ses projets. Il peut aussi organiser des formations.

Ses interventions sont donc multiples et méritent d’être connu ! Malheureusement, beaucoup de préjugés empêchent encore l’intervention des psychologues. De même que la santé du corps est remboursée, la santé psychique devrait l’être aussi, or ce n’est pas encore le cas, et il faudrait que ça change !

J’ai sûrement oublié de dire plein de choses, donc si c’est le cas je le rajouterais à la suite de ce sujet !

salut
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