Le symbolisme des Chiffres

Les chiffres sont porteurs d’informations diverses. En premier lieu, les individus ont besoin de notation numérique, pour fixer visuellement leurs pensées par rapport aux autres et pour palier aux défaillances de la mémoire. En second lieu, c’est un moyen de communication et d’achirvage que tous peuvent vérifier ou consulter.

Enfin, cela permet également de créer, de concevoir et d’organiser le monde concret et abstrait. On peut quantifier les matériaux ou les choses existantes et projeter dans le futur des quantités ou des valeurs n’existant pas encore. On voit tout de suite l’intérêt que cela représente pour la conception et la réalisation des pantacles amulettes et talismans.

Il faut distinguer aussi les chiffres qui servent au calcul ou aux mathématiques, des chiffres qui servent à la numérotation (à laquelle nous nous intéressons davantage) ou à l’indication d’un degré quelconque de valeur.

1. :

Le chiffre de l’unique, du solitaire ou du dominant. C’est la première place de celui qui a devancé tout le monde, mais c’est aussi la place de celui qui prend l’initiative d’une action et qui en essuie les plâtres.

Il prend tous les risques en espérant tous les honneurs et tous les bénéfices. La place est enviable et parfois difficile à conserver. Il est au-dessus de tout et de tous et il représente le meilleur et le maximum de ce que l’on peut atteindre.

2. :

Celui dont le un a toujours besoin, car sans lui il n’est qu’un grand solitaire, désespérément unique. Il est le double du un, puisqu’il le seconde et l’accompagne dans sa tâche. Il est l’obscur qui accompli les ordres que le un lui a donné, sans récriminer et jusqu’au bout. Il se sacrifie, sans ressentiment et sans haine, simplement, en faisant son devoir.

3. :

On pourrait l’appeler le manifesté. Celui qui est issu du principe unique et de l’élément générateur. Les trois dimensions du monde visible : longueur, largeur et hauteur. Les trois niveau de la vie : terre, ciel et atmosphère. Les échelons de la société : inférieurs, supérieurs et intermédiaires. Les sphères socio-économiques : décideurs, fabricants et consommateurs.

Il est également le contenant d’un théorie ou d’un principe, comme la trinité religieuse ou la triade mystérieuse. Ce chiffre symbolise un groupe, une communauté ou une multitude. C’est le chiffre du relationnel.

4. :

Le chiffre du carré et le terme d’un quaternaire formé des quatre premiers chiffres dont la somme totale est 10. Il symbolise les orients des quatre directions cardinales : le Sud ou direction méridionale, le Nord ou direction septentrionale, l’Ouest ou direction occidentale, et l’Est ou direction orientale.

Il représente la base d’un édifice, dont la stabilité. Il construit ou consolide. Il rayonne et diffuse sa force et son énergie, tout en conservant une réserve disponible. Mais c’est aussi un cadre rigide qui impose certaines contraintes.

5. :

C’est le quatre avec un pivot central qui permet de choisir une direction en étant toujours à égale distance de l’endroit où l’on se trouve. C’est lui qui permet de tracer la circonférence d’un cercle.

Il favorise la rotation, donc le changement de direction avec chaque fois la certitude d’un nouveau départ. Grâce à lui on peut parcourir tous les chemins, soit en traversant les diagonales, soit en longeant la périphérie. Il n’impose aucune contrainte et donne un sentiment de réelle liberté.

6. :

C’est un chiffre éminemment magique, car il met en mouvement les éléments par trois, lorsqu’ ils sont parallèles ou ambivalents. Tel que les membres supérieurs composés de bras, d’avant-bras et de mains ou de cuisses, de jambes et de pieds. Leurs mouvements parallèles donnent une idée du six, qui est souvent, sinon toujours, partagé entre la gauche et la droite, entre avancer ou reculer, entre monter ou descendre…

Il doit être associé à un chiffre stable comme le quatre ou le deux, sous peine de perdre pied et le sens des réalités ou des responsabilités.

7. :

La forme pyramidale est un exemple concret de ce qui peut être réalisé grâce à ce chiffre. Quatre triangles unis par un carré donnent la forme matérielle de l’élévation, quel qu’en soit le domaine.

Il est souvent associé à la recherche spirituelle, mais c’est oublier qu’il structure la semaine composée de sept jours.

Il n’en est pas moins le niveau le plus élevé dans le ciel divin, puisqu’au septième ciel on atteint la plus grande félicité.

8. :

Le cercle lorsqu’il est torsadé devient un huit. Il est le cycle qui se renouvelle et se reproduit, sans cesse. C’est un cycle constructif de deux fois quatre qui confirme ce qui a été réalisé par la base. Et à l’inverse, du quatre qui impose des limites à sa construction, lui, ne met pas de limite à son expansion.

C’est pourquoi de tout temps il a représenté l’infini dans sa définition la plus étendue. Il est représenté dans la première lame du tarot, par le chapeau du bateleur et en mathématiques où l’ensemble des nombres entiers est infini.

9. :

Démultiplication du trois, par trois : les trois niveau précédemment se subdivisent en trois paliers : inférieur, intermédiaire et supérieur.

Par cette structure détaillée on atteint tous les aspects d’une chose, d’un domaine ou d’une situation. L’influence devient totale et l’accomplissement parfaitement abouti. C’est pourquoi souvent il représente le terme d’un cycle ou d’une action.

Il n’est qu’à se remémorer la grossesse de la femme qui voit, à la fin des neuf mois, son bébé venir, enfin, au monde! Cette fin n’est pas la disparition, mais l’apparition d’une ère nouvelle chargée d’espoir et de bonheur.

Source : « Faites vous-même vos pantacles vos talismans et vos amulettes » de Jacques Warin.